Sexy, sérieux·se et libre : la partition comme superpouvoir pour briller avec charisme et tout déchirer
“ La connaissance est liberté et l'ignorance est esclavage.”
Miles Davis (Miles, autobiographie co-écrite avec Quincy Troupe)
Vous pensez que lire ou écrire une partition n’est pas fait pour vous ? Et si c’était votre plus bel atout artistique (et scénique) ?
Même si l’idée d’écrire une partition vous panique, ce n’est ni une fatalité, ni une obligation. C’est juste un outil en plus pour exprimer votre magie intérieure.
Introduction
Peut-être cela vous est-il déjà arrivé : lors d'une répétition, impossible d’expliquer clairement à votre groupe les départs, les nuances ou les enchaînements que vous aviez en tête pour votre nouvelle chanson. Et vous, mesdemoiselles et mesdames, avez-vous déjà eu ce sentiment — en école de musique ou au conservatoire — d’être jugée par vos pairs « juste » parce que vous êtes chanteuses ? Comme si chanter n'était pas « suffisant » pour être considérées comme musiciennes à part entière ? Moi, oui. À l’époque, je fréquentais les bancs de Jazz à Tours et d’une école de chant jazz à Paris.
Vers 40 ans, j’ai décidé de reprendre des études musicales. Et je me souviens d’un moment très fort, à l’école Tous en Scène, à Tours. Pour valider ma certification niveau 3, j’avais choisi d’interpréter deux morceaux avec Jesse, un bassiste au groove solide, Alexis, un jeune batteur encore en apprentissage, et Hoël, batteur reconverti pianiste pour l’occasion.
Sachant que nos dispos pour répéter étaient ultra limitées, j’avais anticipé : j’avais créé des partitions pour chacun. Le jour J, Jesse m’a regardée, un sourire admiratif dans les yeux : « Waouh, Aude… une chanteuse qui arrive avec des partitions, j’adore. » Ce jour-là, j’ai eu l’impression d’être une vraie « BG ». Une pro. Une boss.
Alors oui, tous·tes les musicien·ne·s ne sont pas lecteur·rice·s — Alexis par exemple ne lisait pas encore très bien, alors j’avais aussi préparé des audios via Logic Pro X. Mais cette expérience m’a profondément marquée.
Aujourd’hui, je veux partager avec vous pourquoi créer vos partitions, même de façon simple, peut transformer votre posture artistique : vous rendre plus sexy, plus crédibles, plus aligné·e·s avec vos puissances musicales.
Je suis Aude, artiste et coach-formatrice musicale passionnée, et j’accompagne les artistes à créer des chansons inoubliables, à révéler leur talent et à cultiver un mindset de star.
Envie d’aller plus loin ? Si tu rêves de développer ton talent et d’être accompagné.e, j’ai créé un questionnaire pour mieux comprendre tes besoins et t’offrir du contenu qui te correspond. À la clef : un cadeau motivationnel puissant !
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Table des Matières Interactive
Sexy, sérieux·se et libre : la partition comme superpouvoir pour briller avec charisme et tout déchirer
Vous pensez que lire ou écrire une partition n’est pas fait pour vous ? Et si c’était votre plus bel atout artistique (et scénique) ?
Même si l’idée d’écrire une partition vous panique, ce n’est ni une fatalité, ni une obligation. C’est juste un outil en plus pour exprimer votre magie intérieure.
Pourquoi créer soi-même ses partitions booste la confiance, la clarté artistique et la beauté intérieure ?
1. Vous devenez autonomes et inspirant.e.s
2. Vous prenez le pouvoir sur vos musiques.
3. Vous développez une écoute active et chantez de mieux en mieux
4. Vous gagnez en sécurité intérieure
5. C’est un muscle de leadership
2. Dans quel(s) frein(s) psychologique(s) et croyance(s) limitante(s) vous reconnaissez-vous ?
1. « Je n’ai pas de formation musicale »
2. « La théorie musicale est trop compliquée »
3. « Je vais perdre ma spontanéité »
4. « Je n’ai pas l’oreille musicale »
5. « On va me juger (peur du rejet) »
6. « Je suis trop vieux/vieille pour apprendre »
7. « Lire une partition, c’est ennuyeux »
10. « C’est réservé aux pros »
11. « Pourquoi m’embêter aujourd’hui ? »
12. « On m’a dit que je n’y arriverai jamais »
13. « Mes parents m’ont interdit de jouer »
14. « Je ne suis pas né·e dans la bonne famille »
15. « J’ai eu honte en cours de musique »
17. « Je n’ai pas le bon logiciel, ni le bon matos »
3. Comment déjouer les blocages
1. Identification et reformulation des croyances limitantes
2. Exploration des origines des blocages
3. Visualisation positive et projection dans la réussite
4. Comment relever vos propres compositions et créer de belles partitions
Étapes pour créer vos partitions
Étape 3 – Noter uniquement le rythme
Petit guide tout doux pour reconnaître la tonalité à l'oreille et sur la partition
Bonus : s’entraîner aux intervalles
Conclusion : Créer vos propres partitions, c’est aussi affirmer vos identités artistiques
Check-list interactive : Créer vos propres partitions pour structurer vos chansons et rayonner artistiquement
1. Ce que vous allez gagner à écrire vos partition
Beck
En 2012, Beck publie Song Reader. Plutôt qu’un album audio, ce sont 20 chansons présentées uniquement sous forme de partitions, dans un magnifique ouvrage illustré.
Le 9 août, Le Figaro titre : Beck sort Song Reader, l’album qui se lit
L’artiste espère que des musicien·ne·s entreprenant·e·s enregistreront leurs propres versions.
À lire pour en savoir plus, une interview géniale dans Slate : Cause perdue
Pour les personnes curieuses, voici quelques versions de « Do We? We Do » que j’ai sélectionnées pour illustrer la richesse créative que ce projet a déclenchée :
Deux ans plus tard, sort l’album audio, avec des interprétations d’artistes plus ou moins connu·e·s, dont Norah Jones ou encore Jack White. Quant à Beck lui-même, il y participe en featuring sur « Heaven’s Ladder ».
Voici le lien pour écouter toutes les oeuvres : Song Reader
Maintenant, imaginez-vous en 2012. Vous tombez sur ce projet grandiose et rêvez d’y participer en créant votre propre version… Mais voilà : vous ne savez pas lire la musique. Et personne dans votre entourage ne peut vous aider.
Pourquoi créer soi-même ses partitions booste la confiance, la clarté artistique et la beauté intérieure ?
1. Vous devenez autonomes et inspirant.e.s
Miles Davis
Si vous travaillez sur des projets artistiques d’envergure avec plusieurs musicien·ne·s, dans des esthétiques musicales variées, pouvoir transmettre rapidement vos chansons est un gain énorme. Les partitions permettent à chacun·e d’écouter, de jouer, de s’approprier les œuvres bien plus efficacement.
Autre cas : vous répétez en groupe dans une salle louée en ville. Les partitions permettent de gagner du temps… et donc de l’argent.
Et si vous pensez : « Oui, mais je ne joue pas avec des gens qui lisent la musique », je vous réponds ceci :
Le simple fait de progresser petit à petit dans la réalisation de partitions et de les lire avec vos musicien·ne·s sera une source d’inspiration partagée. Vous grandirez ensemble.
2. Vous prenez le pouvoir sur vos musiques.
Sting
Écrire vos propres partitions, même simples (comme des lead sheets), c’est comme dessiner une carte claire de votre univers musical.
Vous n’êtes plus dépendant·e·s d’un·e arrangeur·euse, ni obligé·e·s d’expliquer indéfiniment : vous l’avez écrit. Vous êtes clair·e·s. Vous êtes aligné·e·s.
3. Vous développez une écoute active et chantez de mieux en mieux
Alicia Keys
Selon Musical U, la transcription renforce l’oreille musicale, la reconnaissance des intervalles, des rythmes et améliore la précision vocale. C’est un excellent entraînement sensoriel.
À propos de la transcription de musique
Pour aller plus loin : zintv.org : qu'est-ce que l'imagerie auditive
4. Vous gagnez en sécurité intérieure
Lenny Kravitz
Savoir ce que vous chantez — même sans instrument — vous donne une base stable.
Et comme j’aime à le dire : quand on est en confiance, on se sent plus beau, plus belle, plus magnétique. Sur scène comme dans la vie.
5. C’est un muscle de leadership
Esperanza Spalding
Pouvoir montrer une partition à des musicien·ne·s avec clarté, tout en restant à l’écoute de leurs idées, c’est l’un des secrets des grand·e·s leaders musicaux. Vous devenez naturellement chef·fe·s d’orchestre de vos œuvres et de vos collaborations.
En résumé :
- Écrire vos partitions, ce n’est pas juste une compétence musicale.
- C’est un acte d’amour de soi, une reconquête de votre dignité artistique.
- Votre image intérieure évolue, votre rayonnement augmente.
- Vous vous sentez plus confiant·e, plus inspirant·e·s, plus aligné·e·s.
2. Dans quel(s) frein(s) psychologique(s) et croyance(s) limitante(s) vous reconnaissez-vous ?
Carol Kaye et musiciens enregistrent Pet Sounds (Beach Boys)
Il est fréquent que nous, artistes, ressentions des blocages à l’idée de transcrire nos mélodies. Ces obstacles viennent souvent de croyances limitantes, d’expériences passées ou de peurs inconscientes.
Les reconnaître, c’est déjà commencer à s’en libérer.
1. « Je n’ai pas de formation musicale »
Croyance limitante : « Je n’ai pas appris la musique à l’école, donc je ne peux pas écrire de partitions. »
Clarification : De nombreux musiciens autodidactes ont appris par la pratique. La notation s’apprend, à tout âge.
2. « La théorie musicale est trop compliquée »
Croyance limitante : « Je ne comprendrai jamais la théorie. »
Clarification : Apprise pas à pas, elle devient simple et intuitive.
3. « Je vais perdre ma spontanéité »
Croyance limitante : « Écrire mes chansons en partitions risque de brider ma créativité. »
Clarification : Au contraire ! Écrire clarifie. Cela structure… et libère.
4. « Je n’ai pas l’oreille musicale »
Croyance limitante : « Je ne suis pas fait·e pour ça. »
Clarification : Cette idée reçue peut empêcher d'essayer. L’oreille s’éduque. C’est une pratique, pas un don.
5. « On va me juger (peur du rejet) »
Croyance limitante : « Si je montre mes partitions, on verra mes erreurs. »
Clarification : Le partage est une chance d’apprendre. L’important, c’est de commencer.
6. « Je suis trop vieux/vieille pour apprendre »
Croyance limitante : « C’est trop tard pour moi (d’apprendre à lire et écrire la musique). »
Clarification : La musique est un chemin sans âge. Chaque pas compte. De nombreux adultes débutent avec succès.
7. « Lire une partition, c’est ennuyeux »
Croyance limitante : « Je vais m’ennuyer. Cela va tuer le plaisir de jouer. »
Clarification : Bien utilisée, une partition enrichit l’expérience musicale. Elle devient un compagnon de jeu.
8. « Je vais échouer »
Croyance limitante : « Et si je n’y arrive pas ? »
Clarification : L’échec fait partie du processus. C’est la preuve que vous essayez, que vous osez.
9. « Je suis nul·le »
Croyance limitante : « Les autres musiciens sont meilleurs que moi en lecture de partitions. »
Clarification : Se comparer constamment aux autres peut être démotivant. Chacun progresse à son propre rythme.
Quincy Jones
10. « C’est réservé aux pros »
Croyance limitante : « Je ne suis pas assez bon·ne pour ça. »
Clarification : La partition est un outil au service de votre créativité. Ce n’est pas un badge d’élite, c’est une boussole accessible à toutes et tous.
11. « Pourquoi m’embêter aujourd’hui ? »
Croyance limitante : « Avec les logiciels modernes, il n'est plus nécessaire de savoir lire ou écrire des partitions. »
Clarification : Bien que la technologie offre des outils utiles, comprendre les bases de la notation musicale reste une compétence précieuse pour la communication musicale.
12. « On m’a dit que je n’y arriverai jamais »
Croyance limitante : « Mon professeur de musique m'a critiqué(e) sévèrement, je ne suis pas fait(e) pour écrire des partitions. »
Clarification : Ce n’est pas parce qu’une personne, un jour, n’a pas su voir vos potentiels que ces potentiels n’existent pas. Aujourd’hui, vous avez le droit de réécrire vos histoires musicales, à vos rythmes, entouré·e·s de bienveillance.
13. « Mes parents m’ont interdit de jouer »
Croyance limitante : « Mes parents pensent que la musique n'est pas une vraie carrière, donc apprendre à écrire des partitions est inutile. »
Clarification : Même si vos entourages n'ont pas toujours compris vos passions, vos élans artistiques méritent d’être suivis. Écrire vos musiques, c’est honorer ce qui vous fait vibrer. Vous avez le pouvoir d’écrire vos propres histoires, celles qui vous ressemblent.
14. « Je ne suis pas né·e dans la bonne famille »
Croyance limitante : « On naît musicien(ne) ou on ne l'est pas ; je n'ai pas ce talent naturel. »
Clarification : La musique, comme toute langue, s’apprend avec amour, curiosité et régularité. Être artiste, ce n’est pas une affaire de lignée, c’est une histoire de cœur, de désir, de chemin personnel.
15. « J’ai eu honte en cours de musique »
Croyance limitante : « À l'école, on m'a dit que je n'étais pas doué(e) en musique, donc pourquoi essayer maintenant ? »
Clarification : Ce que vous avez vécu à l’école ne définit pas vos valeurs artistiques. Vous avez le droit de redécouvrir la musique dans un cadre où l’on vous encourage, où chaque progrès est célébré. Il n’est jamais trop tard pour reprendre confiance et créer avec joie.
16. « Je suis seul·e »
Croyance limitante : « Je ne connais personne dans mon entourage qui écrit des partitions, donc ce n'est pas pour moi. »
Clarification : Même si vos entourages ne partagent pas encore cette pratique, vous n’êtes pas seul·e·s. Il existe des communautés bienveillantes, des artistes passionné·es, et des outils accessibles pour vous accompagner. Et moi, je suis là pour vous. Et d’innombrables ressources sont disponibles pour vous inspirer et vous soutenir.
17. « Je n’ai pas le bon logiciel, ni le bon matos »
Croyance limitante : « Je dois investir dans un gros setup pour m’y mettre. »
Clarification : Un crayon, une feuille et un enregistreur vocal suffisent pour commencer.
Ensuite, il existe des logiciels gratuits comme Musescore ou Flat.io qui permettent de s’initier facilement.
18. « Je n’ai pas le temps »
Croyance limitante : « Je suis trop débordé·e. »
Clarification : Écrire une partition ne se fait pas en une seule fois. On peut avancer note après note, comme on écrit un poème.
5 minutes par jour suffisent pour poser les premières pierres.
3. Comment déjouer les blocages
Pour surmonter ces freins, voici trois exercices axés sur le mindset, visant à identifier et dépasser ces croyances limitantes.
1. Identification et reformulation des croyances limitantes
Objectif : Prendre conscience des pensées négatives qui entravent la création de partitions et les transformer en affirmations positives.
Étape 1 : Notez toutes les pensées ou phrases qui vous viennent à l'esprit lorsque vous envisagez d'écrire une partition, par exemple : « Je ne suis pas assez compétent(e) en théorie musicale » ou « Je n'ai pas l'esprit mathématique nécessaire ».
Étape 2 : Pour chaque croyance identifiée, reformulez-la en une affirmation positive et encourageante, comme : « Je peux apprendre et progresser en théorie musicale à mon rythme » ou « La créativité est tout aussi importante que les compétences analytiques dans la transcription musicale ».
Bénéfices : Cet exercice permet de mettre en lumière les pensées limitantes et de les remplacer par des perspectives qui favorisent la confiance en soi et l'ouverture à l'apprentissage.
2. Exploration des origines des blocages
Objectif : Comprendre les expériences passées ou les influences qui ont contribué à la formation des peurs liées à la transcription musicale.
Étape 1 : Réfléchissez aux moments de vos vies où vous avez ressenti des doutes ou des critiques concernant vos compétences musicales ou analytiques.
Étape 2 : Écrivez un court récit de ces expériences, en mettant l'accent sur les émotions ressenties et les messages que vous en avez tirés.
Étape 3 : Analysez ces récits pour identifier des schémas ou des sources communes à ces croyances limitantes.
Bénéfices : Comprendre l'origine de vos blocages peut vous aider à les déconstruire et à réduire leur impact sur vos processus créatifs.
3. Visualisation positive et projection dans la réussite
Objectif : Utiliser la visualisation pour renforcer la confiance en ses capacités à créer des partitions.
Étape 1 : Trouvez un endroit calme et détendez-vous en respirant profondément.
Étape 2 : Imaginez-vous en train de transcrire une de vos mélodies avec aisance et plaisir. Visualisez chaque détail : l'environnement, les outils utilisés, le sentiment de satisfaction.
Étape 3 : Ressentez les émotions positives associées à cette réussite et ancrez-les en vous.
Bénéfices : La visualisation positive peut reprogrammer vos subconscients pour associer la création de partitions à des expériences agréables et réussies, diminuant ainsi l'anxiété liée à cette activité.
Thom Yorke, Tom Knowles et Justin Levine
en répétition pour Hamlet Hail to the Thief
Ces exercices, pratiqués régulièrement, peuvent vous aider à surmonter les peurs et les croyances limitantes associées à la transcription musicale, ouvrant la voie à une expression artistique plus libre et confiante.
4. Comment relever vos propres compositions et créer de belles partitions
Freddie Mercury
Mon petit secret de prof…
Pour être tout à fait honnête, pendant des années, j’ai écrit les noms des notes sous les symboles, sur mes partitions. Oui, même quand j’enseignais à Jazz à Tours ou à Tous en Scène.
Personne ne le dit, surtout pas aux élèves… mais je vous le confie aujourd’hui, en toute transparence. J’ai utilisé ma mémoire visuelle pour apprendre à lire la musique, et ça m’a énormément aidée.
Ce que je veux vous dire, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’être chef·fe d’orchestre pour écrire une partition.
Un simple lead-sheet suffit dans la majorité des cas :
- la mélodie
- les paroles écrites sous les notes
- et les accords notés au-dessus des mesures, à l’américaine (C, G, Am, F…).
Même si vous n’êtes pas instrumentistes, ce type de document va vous permettre de mieux communiquer avec les musicien·ne·s qui vous accompagnent. Et si vous vous accompagnez vous-même au piano ou à la guitare, vous gagnez un temps fou lors des répétitions.
Étapes pour créer vos partitions
Étape 1 – Rapper tes paroles
MC Solaar accompagné du New Big Band Project
à la Philharmonie de Paris - octobre 2022
Commencez par ne travailler que le rythme.
Dîtes vos paroles en rythme, comme un rap, sans vous soucier des hauteurs.
Comptez les temps avec vos doigts :
- Pouce = premier temps
- Index = deuxième
- Majeur = troisième
- Annulaire = quatrième (à retirer si la mesure est en 3/4)
Cela vous aidera à poser vos syllabes au bon endroit dans la mesure.
Étape 2 – Identifier le débit
Observez si chaque temps est découpé en 2 ou 3 parties égales.
- Si c’est en 2 : débit binaire (croches régulières).
- Si c’est en 3 : débit ternaire (swing, shuffle…).
Cela influencera l’écriture rythmique et sera noté dans l’armure de ta partition.
Étape 3 – Noter uniquement le rythme
Dessinez des petits traits obliques (slashes) à la place des notes pour représenter le rythme des syllabes.
Vous pourrez ensuite placer les vraies notes musicales, mais cette étape vous permet déjà de bien poser le texte et la rythmique.
Étape 4 – Ajouter les notes
Écoutez vos mélodies et repérez les hauteurs de notes.
Utilisez un instrument (piano, guitare) ou un logiciel pour vous aider.
Référez-vous au tableau des armatures (ci-dessous) pour identifier la tonalité : combien de dièses ou de bémols ? Vous serez alors en mesure de l’écrire proprement.
Petit guide tout doux pour reconnaître la tonalité à l'oreille et sur la partition
1. Pour les tonalités avec des dièses (♯) :
Regardez le nombre de dièses à la clé. Le dernier dièse (le plus à droite) t’indique la sensible de la tonalité majeure.
Par exemple :
- 1 dièse → Fa♯ → Sol Majeur
- 4 dièses → Ré♯ → Mi Majeur (car Ré♯ est la sensible de Mi)
Méthode magique : Prenez le dernier dièse et montez d’un demi-ton → vous obtenez la tonalité majeure !
2. Pour les tonalités avec des bémols (♭) :
Regardez le nombre de bémols à la clé. L’avant-dernier bémol vous donne directement le nom de la gamme majeure.
Par exemple :
- 2 bémols → Si♭ et Mi♭ → Si♭ Majeur
- 4 bémols → Si♭, Mi♭, La♭, Ré♭ → La♭ Majeur (le 3e bémol est Ré♭, donc l’avant-dernier est La♭)
Exception magique : Si vous ne voyez qu’un seul bémol, c’est Fa Majeur.
3. Pour savoir si une chanson est en majeur ou en mineur :
Chantez la dernière note de la mélodie, celle qui conclut.
- Si elle donne un sentiment de lumière, d’ouverture, de résolution joyeuse : Majeur.
- Si elle a une couleur plus intime, profonde, émotive, ou si elle te semble « tomber » : Mineur.
Vous pouvez aussi écouter l’accord final (ou le premier dans certains cas) : c’est souvent l’accord de la tonalité.
Bonus : s’entraîner aux intervalles
Je vous conseille vivement le site EarMaster : Chansons et airs connus pour apprendre les intervalles
Sur cette page, vous trouverez des chansons connues associées à chaque intervalle (montant ou descendant).
C’est ludique, efficace et ça développe l’oreille mélodique en profondeur.
5. Démos : montrer l’exemple
Une belle partition, c’est une partition claire et agréable à lire. Et ça tombe bien, car en tant qu’artistes, nous avons souvent un sens esthétique développé !
Écriture manuelle
Prenez une feuille à musique, un bon crayon, et laissez vos mains faire le travail. L'objectif de cette courte vidéo : que tout le monde lise facilement vos partitions.
Écriture numérique
Si vous préférez, utilisez un logiciel. Voici un lien pour télécharger Musescore et s'en servir gracieusement et librement. Il permet de créer de superbes partitions nettes et pro, même sans expérience technique.
Conclusion : Créer vos propres partitions, c’est aussi affirmer vos identités artistiques
Avez-vous déjà hésité à partager vos partitions par peur qu’elles ne soient pas « assez pros » ? Ressenti un doute sur votre légitimité à transmettre votre vision musicale ? Créer une partition claire et personnelle, même simple, peut transformer votre posture artistique et nourrir votre confiance. Ce geste technique est aussi un acte symbolique fort : vous vous donnez les moyens d’être entendu·es, compris·es, respecté·es en tant qu’auteur·rice-compositeur·rice. C’est une façon concrète de prendre votre place et de rayonner.
Avez-vous déjà osé créer une partition pour votre chanson, même imparfaite ? Partagez votre expérience en commentaire sous ma vidéo YouTube !
Et vous, chères artistes, chers artistes, avez-vous déjà exploré des formes musicales classiques pour enrichir vos compositions contemporaines ? Pour approfondir cette démarche, je vous invite à découvrir un guide détaillé sur l'utilisation de la forme du rondo dans la composition de chansons. Cet article explore comment cette structure cyclique, avec ses retours réguliers à une section principale, peut apporter stabilité et innovation à vos œuvres, en s'appuyant sur des exemples concrets et des conseils pratiques : Maîtriser la forme du rondo musical : guide pour composer des chansons innovantes et captivantes
Merci d'avoir pris le temps de lire cet article sur la création de partitions. J'espère qu'il vous a apporté des clés pour renforcer votre confiance en vos capacités et pour affirmer votre identité artistique.
Si cet article vous a inspiré·e, n'hésitez pas à le partager avec un·e ami·e musicien·ne qui souhaite professionnaliser ses créations et se sentir fier·e de son identité artistique. Peut-être qu’elle ou il n’ose pas encore mettre ses idées en forme… et qu’un simple lien pourrait ouvrir la porte à un nouveau chapitre artistique !
Chaleureusement & avec gratitude.
Ensemble, révélons nos talents
Aude, Artiste : « Composer la Beauté »
Check-list interactive : Créer vos propres partitions pour structurer vos chansons et rayonner artistiquement
1. Préparer l’écriture de la partition
2. Booster ma confiance et mon mindset artistique
3. Réaliser la partition pas à pas
4. Adapter ma partition à mon profil d’artiste
5. Soigner la présentation de ma partition
6. Aller plus loin dans ma progression
7. Célébrer mes avancées